Djazz - Digital Jazz | Filmer le travail
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Filmer le travail

Filmer le travail

Jazz augmenté au Confort moderne

Mercredi 7 février 2018, 21h, Confort moderne, 185 rue du Faubourg du Pont-Neuf, 86000 Poitiers, tél. 05 49 46 08 08, box@confort-moderne.fr, Festival Filmer le travail.

Bernard Lubat (piano, voix), Marc Chemillier (ordinateur)

http://www.confort-moderne.fr/fr/agenda/event/Jazz-augment-compagnie-Bernard-Lubat/2144

Poitiers : Bernard Lubat, au piano, bat l’ordinateur par KO

par Laurent Favreuille, La Nouvelle République, publié le 7 février 2018

https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/poitiers-bernard-lubat-au-piano-bat-l-ordinateur-par-ko

Au Confort Moderne, ce mercredi soir, Bernard Lubat, au piano, s’est mesuré à un ordinateur (piloté par Marc Chemillier). © Photo Laurent Favreuille

Le multi-instrumentiste Bernard Lubat est venu se mesurer à un ordinateur, ce mercredi soir, au Confort Moderne. Cette performance musicale s’inscrivait dans le cadre du festival Filmer le Travail, qui se poursuit jusqu’à samedi, à Poitiers.

Ce fut un combat homérique dont le Gascon est sorti vainqueur haut la main. Dans le duel amical qui opposait le multi-instrumentiste Bernard Lubat à un ordinateur « piloté » par Marc Chemillier, la machine n’a finalement pas eu le dernier mot.

Dans ce projet intitulé « Jazz augmenté », le jazzman interagit avec un ordinateur qui capte les sons du piano et y répond en rediffusant les notes sur une rythmique différente et selon des boucles générées par le logiciel. Un logiciel qui a été élaboré par Marc Chemillier, au sein de son laboratoire de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess), à partir de programmes créé à l’Ircam (l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique fondé à Paris par Pierre Boulez, en 1969).

Après une grosse demi-heure de performance musicale où le pianiste et l’ordinateur se sont renvoyés la balle (le musicien improvisant sur ses propres notes « régurgitées » par le logiciel, y mêlant scat, arpèges et coups de marteau sur les cordes du piano), les deux humains se sont prêtés au jeu des questions-réponses, avec le responsable du Lieu Multiple, Patrick Tréguer, dans le rôle du modérateur.

« Improviser, c’est se souvenir de la musique qu’on n’a pas encore jouée »

Bernard Lubat, jazzman au Confort Moderne

A la question de savoir si l’intelligence artificielle va finir par remplacer les musiciens, le fondateur du festival d’Uzeste a répondu : « Ce que je vois, c’est qu’on arrive à faire une musique qui n’est pas artificielle. C’est de la musique désagréable à l’oseille… Pas comme ces musiques formatées qui passent à la radio. Ce que j’appelle les musiques radioactives. »

Et son compère scientifique de poursuivre : « La question que pose ce travail, c’est : qu’est-ce qu’on fait avec les algorithmes ? C’est important, parce qu’ils sont partout autour de nous : on en a plein nos téléphones portables… »

Des réflexions totalement en phase avec la thématique homme-machine qui est au coeur de cette 9e édition de Filmer le Travail. Le festival se poursuit jusqu’à samedi.