09 Juin Polyfree
Le propos de ce livre publié sous la direction de Philipe Carles et Alexandre Pierrepont est d’envisager l’histoire contemporaine de la jazzosphère du point de vue de ce que l’on y trouve de plus « vif » au fil des dernières décennies. Le chapitre « Jazz et… musiques électroniques » de Marc Chemillier s’intéresse, selon les termes de son introduction, à « certaines manières particulières de pratiquer les musiques électroniques » qui témoignent « d’un usage proprement jazzistique de la technologie ». Autrement dit il s’agit de replacer la technologie dans le sillage de cette pseudo-tradition particulière qu’est le jazz en s’efforçant de cerner une conception du « temps vécu » qui lui est propre, liée aux « rythmes vitaux », à une « manière d’éprouver le temps », à une « présence humaine » qui se manifeste dans le corps (humanité du jeu instrumental) et dans le rythme (battement quasi-organique de la pulsation). En particulier la question du rythme, notamment dans la confrontation problématique du jazz et des musiques dites « techno » (musiques électroniques de danse), est au coeur de ce chapitre.