Documentation

Cet ostinato de harpe est formé de deux lignes mélodiques superposées note contre note. L’animation montre comment la ligne du bas est la soeur jumelle de celle du haut, reproduisant le même profil dans le grave avec un décalage de quatre notes, ce qui donne naissance à un « canon ». Bien que non facilement perceptible à l’oreille, ce canon illustre l’intérêt des Nzakara pour les formes parallèles décalées, qui s’exprime dans une sorte de « philosophie du décalage ».

Le poète harpiste Maliba en 1969 (cliché : Dampierre)

• La plante-des-jumeaux et la « philosophie du décalage »
• L’étude ethnomathématique des jeux formels dans les sociétés de tradition orale

Pour plus d’informations

Marcia ASCHER, Mathématiques d’ailleurs, Seuil, 1998.

Musiques des anciennes cours Bandia, disque CNRS/Musée de l’Homme, 1996.

La parole du fleuve, disque Cité de la musique, 1999.

É. de DAMPIERRE, Une esthétique perdue, Presses de l’École normale supérieure, 1997.

Marc CHEMILLIER, Ethnomathématique, ethnomusicologie. Les logiques sous-jacentes aux pratiques artistiques transmises oralement, colloque Diderot, Société mathématique européenne, 1999.